Une version du Point très différente de celle de l'Express

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-06-02/revelations-affaire-hallyday-ce-qui-s-est-vraiment-passe/920/0/461981


RÉVÉLATIONS
JOHNNY HALLYDAY - Ce qui s'est vraiment passé après l'opération du Dr Delajoux






Par Hervé Gattegno


Il n'a plus chanté depuis l'automne et, pour l'heure, il ne parle pas non plus. Rentré des États-Unis pour prendre part, le 26 mai, à une expertise médicale ordonnée par la justice, Johnny Hallyday n'a pas adressé un mot à Stéphane Delajoux, le chirurgien qui l'avait opéré en novembre 2009, à Paris, d'une hernie discale qui a mal tourné et qu'il n'avait pas revu depuis lors. Surtout, l'écho donné à son addiction à l'alcool après la divulgation de documents médicaux américains l'a laissé sans voix - " profondément meurtri ", confie l'un de ses proches.

Hospitalisé au Cedars-Sinai de Los Angeles le 7 décembre, le rocker avait dû y être réopéré en urgence en raison de complications inquiétantes dont les causes restent à établir. Son producteur, Jean-Claude Camus, qualifiait alors l'intervention du docteur Delajoux de " massacre " (ce qui lui vaut un procès en diffamation) et la France entière suivait avec angoisse l'évolution de sa santé.
Lésion de la dure-mère

Cette panique nationale était-elle disproportionnée ? Les rapports américains versés à la procédure d'expertise sont loin de conclure en ce sens. Ils attestent, certes, que le coma artificiel dans lequel fut placé Johnny était lié à un " syndrome de sevrage alcoolique " qui menaçait d'entraîner une insuffisance respiratoire - comme l'a révélé L'Express . Mais ils attestent aussi la gravité de son état et sa relation directe avec l'acte pratiqué par le docteur Delajoux. Or, tel est l'enjeu de l'expertise : attendue pour le 15 juillet, celle-ci doit définir les responsabilités dans le processus qui a contraint le chanteur à annuler les 24 derniers concerts de sa tournée - préjudice estimé : autour de 10 millions d'euros...
C'est le 3 décembre que le chanteur appelle pour la première fois un médecin à Los Angeles. Une semaine après l'intervention subie à Paris, il ressent des douleurs intenses et sa cicatrice dans le dos est anormalement enflée. " J'ai remarqué une région molle sur le haut de la cicatrice qui semblait contenir un liquide, ce qui m'a fortement inquiété ", signale l'urgentiste convoqué à son chevet, Scott R. Sale. Laeticia Hallyday téléphone aussitôt en France et passe le docteur Delajoux à son collègue américain, dont l'associée française assure la traduction. Le chirurgien fait alors cette révélation : en opérant Johnny, il a accidentellement percé la dure-mère, la membrane qui protège la moelle épinière. Mais il en minore les conséquences. " Le docteur Delajoux m'a expliqué que la dure-mère avait été endommagée, écrit la praticienne dans une note remise aux experts, et qu'il était donc certain que la poche de sérum que nous lui décrivions s'était très certainement formée par la fuite du liquide céphalo-rachidien. Il a été formel sur le fait qu'il ne fallait pas faire de ponction et il semblait confiant que la cicatrice allait désenfler dans les jours à venir. La conversation s'est donc arrêtée là et le docteur Sale s'est rangé aux recommandations du docteur Delajoux. "
Quatre jours plus tard, la crise est terrible. Le chanteur se plaint d'" une douleur atroce évaluée à 9 sur une échelle de 1 à 10 ", note le docteur Sale, ainsi que " de violents maux de tête, de nausées et de frissons ". Le médecin redoute alors un début de méningite et organise son admission en urgence au Cedars-Sinai. Sur ce point au moins, son récit jure avec les affirmations du docteur Delajoux : celui-ci a assuré (dans Le Quotidien du médecin du 14 décembre 2009) avoir lui-même demandé l'hospitalisation du célèbre patient à Los Angeles. Plus important : dans le compte rendu écrit de son intervention sur Johnny Hallyday, le chirurgien n'a aucunement évoqué une lésion de la dure-mère - que tous les rapports du Cedars-Sinai vont confirmer par la suite. En revanche, le dossier remis aux experts comporte un scanner effectué le lendemain (27 novembre) de l'intervention, mais dont le docteur Delajoux n'a jamais livré le résultat à Johnny. Moins d'une semaine plus tard, celui-ci s'envolait pour la Californie...
Le docteur Delajoux a-t-il eu tort de laisser Johnny prendre l'avion si tôt après l'opération ? L'entourage du chanteur n'a cessé de le lui reprocher. Les médecins américains, eux, se gardent de trancher cette question. À son entrée au Cedars-Sinai, ils relèvent en tout cas que cet homme de 66 ans, " bien constitué et bien nourri ", présente assez de symptômes préoccupants pour être placé dans une unité de soins intensifs " en raison de sa diaphorèse [transpiration abondante], son hypothermie et sa consommation chronique intermittente de stéroïdes qui l'expose à un état immunitaire compromis " - l'artiste est en effet soigné à la cortisone depuis la découverte, six mois plus tôt, de nodules sur ses cordes vocales. Là, il subit d'emblée " un traitement antibiotique agressif " pour endiguer l'infection.

" Espaceurs " pourris
Ce n'est que le lendemain, au vu de " signes évidents de sevrage alcoolique et de delirium tremens ", que les médecins décident de le placer en état de " sédation " (coma artificiel) pour permettre une nouvelle chirurgie. Le 9 décembre, l'opération a lieu. On libère un nerf, on nettoie la plaie dorsale et les " espaceurs " plastifiés posés entre les vertèbres par le docteur Delajoux sont retirés - ils commençaient à pourrir... Le " compte rendu opératoire " du chirurgien Leonel A. Hunt est édifiant : " Il existait un matériel purulent (...) ainsi qu'une lésion de la dure-mère. La ligne d'incision de l'intervention chirurgicale antérieure a été ouverte et il a été constaté qu'un matériel important constitué d'un mélange de pus et de liquide céphalo-rachidien s'est échappé de la lésion... "
Datée du 21 décembre 2009, l'évaluation finale de l'ostéopathe Srikanth Rao résume les événements : " Il s'agit d'un patient qui a été opéré à des fins de décompression spinale en France et cette intervention a été compliquée par une lésion de la dure-mère, un épanchement de liquide céphalo-rachidien et une infection postopératoire de la plaie. " Elle précise aussi la hiérarchie des facteurs : c'est bien en raison d'une " infection postopératoire " que le chanteur s'est trouvé dans une situation critique. Ses problèmes d'alcool (et de tabac) n'ont fait que compliquer sa prise en charge, de même que son mauvais état général dû à d'innombrables antécédents médicaux. " Le patient est un homme charmant qui n'a vraiment pas eu de chance ", relevait l'un des médecins californiens qui ont défilé à son chevet. Les experts français diront si le sort fut réellement seul en cause.

Très difficile de se faire une opinion. Pour savoir ce qui s'est vraiment passé, très difficile de savoir quels sont ceux qui disent LA VERITE.
Je dirais juste une chose, là où les enjeux sont colossaux, il restera toujours une part de mystère.

La vérité sera connue en juillet. En attendant chaque camp va défendre médiatiquement ses intérêts.

Wait and see...

non mirmillon, tu as lu comme moi....meme si c'est assez courant chez les chanteurs, à des niveaux plus ou moins importants...

Ce n'est pas du tout la mème chanson. L'express a vraiment démoli Johnny!!

Alors, une petite complicité entre Delajoux et l'express ne serait pas exclue ?!

une petite

c est pas gagner quand meme !!!!! qui croire ......
attendont la deliberation !!!

Je crois qu'on saura ce qu'il s'est passé que le 15 juillet ... Et encore ... Jusque là on va encore entendre mille et une versions différentes ...

L'Express semble tout de même faire preuve de grande partialité dans cette affaire.

C'est un peu le relais médiatique des avocats de DELAJOUX.

Affaire Johnny Hallyday : la boulette de Stéphane Delajoux...



Du rebondissement dans l'affaire Johnny Hallyday ! Stéphane Delajoux aurait omis de mentionner un incident survenu lors de l'opération de la rock star alors qu'il a été entendu par les experts médicaux la semaine dernière et que ceux-ci l'avaient déchargé de toute responsabilité...
Mais Le Point vient de faire d'étranges révélations : en vérité, l'opération ne se serait pas passée aussi "normalement" que Delajoux cherche à le faire entendre depuis des mois. En effet, le médecin aurait avoué à son confrère américain avoir accidentellement percé la dure-mère de Jojo, cette membrane qui protège la moelle épinière. Et le fameux rapport médical des Américains, révélé en partie il y a plusieurs jours dans la presse, ferait justement écho de cette boulette savamment minimisée par le chirurgien français.
Sans compter un "matériel important constitué d'un mélange de pus et de liquide céphalo-rachidien qui s'est échappé de la lésion" comme l'explique le rapport du chirurgien Leonel A. Hunt qui a réopéré Hallyday le 9 décembre.
Pour la faire courte, les résultats de l'expertise qui seront remis à Johnny Hallyday le 15 juillet prochain pourraient cette fois voir engagée la responsabilité du célèbre chirurgien des stars...