L'interview du JDD
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L'interview du JDD
L'interview du JDD est sur ce lien :
https://johnnyhallydayleweb.forumpro.fr/t8189-johnny-dans-la-presse#99025
JPM
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JPM- Admin
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Re: L'interview du JDD
la presse Filipacchi a toujours les bras grands ouverts pour Johnny... après Paris Match autour du JDD
A noter qu'aucune question relative à la politique n'est posée.... tant mieux, Johnny a dû retenir la leçon...
Pourvou que ça doure...comme disait une certaine Letizia corse, il y a quelques siècles
A noter qu'aucune question relative à la politique n'est posée.... tant mieux, Johnny a dû retenir la leçon...
Pourvou que ça doure...comme disait une certaine Letizia corse, il y a quelques siècles
salentina- Messages : 3134
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: L'interview du JDD
Merci pour le lien
lugo62- Messages : 10614
Date d'inscription : 19/05/2009
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Localisation : pres de troyes mais originaire de lens
Re: L'interview du JDD
Un duo avec Paul McCartney?!!
Si ça voit vraiment le jour je vais user mes baffles avec!!
Si ça voit vraiment le jour je vais user mes baffles avec!!
Jango- Messages : 4013
Date d'inscription : 01/02/2011
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Re: L'interview du JDD
Alors que la tournée démarre dans deux jours, ça serait bien que les journalistes lui posent des questions quasi-uniquement sur le choix des chansons qu'il va faire (même sans les dévoiler en les citant clairement si Johnny ne le souhaite pas), de la façon dont sonnent les arrangements, comment se sont concrètement déroulés la mise en place des arrangements, des morceaux versions live 2012, de ses musiciens du tour 2012, enfin il y a vraiment plein de questions 100 % musique, chansons, rock'n'roll à lui poser en avril 2012 sur le contenu, le déroulement de ce nouveau show
Re: L'interview du JDD
Pour ca il faudrait un journal 100% musique
La c'est pas le cas , ils font une interview de la star en general , la tournee en est juste l'occasion
La c'est pas le cas , ils font une interview de la star en general , la tournee en est juste l'occasion
lugo62- Messages : 10614
Date d'inscription : 19/05/2009
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Re: L'interview du JDD
C'est bien qu'il se souvienne de "Quelques cris"....
lugo62- Messages : 10614
Date d'inscription : 19/05/2009
Age : 41
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Re: L'interview du JDD
L'interview en ligne sur le site du journal : Johnny : "Je ne vois plus la vie de la même façon"
Le rendez-vous a été fixé au CenterStaging, à Burbank, une zone industrielle au nord de Los Angeles. C’est dans ce complexe fréquenté par le gotha du rock que Johnny rode depuis un mois sa prochaine tournée. Elle débutera mardi par un concert exceptionnel dans la cité des Anges pour se terminer le 22 décembre à Marseille. Le taulier arrive en retard, à 18 heures, dans le studio où ses musiciens et techniciens l’attendent pour une répétition.
Tout de noir vêtu, d’humeur joviale, mais "fatigué", il grille une Gitane, ignorant l’interdiction de fumer. Son ami et metteur en scène Bernard Schmitt décrypte l’humeur du patron. "Johnny, je l’ai toujours vu arriver fatigué aux répétitions. Et avant d’entrer en scène, il est mourant. Mais quand il empoigne son micro et se prend un coup de projecteur dans la gueule, il rajeunit de vingt ans." Des propos confirmés durant le filage de son spectacle. Au menu : 24 chansons puisées dans son répertoire pléthorique (environ 1.000 titres).
Le phénix du rock français est bien de retour. En guise de répétition, il livre un véritable concert, dense, carré, abrasif, sans s’économiser ni ménager sa voix pour le grand soir. Parmi l’assistance, un certain Bruce Johnston, membre des mythiques Beach Boys, semblait apprécier la prestation du rockeur français. "Je me retire du business, tu es trop fort", lâche le musicien américain, impressionné par les rugissements du frenchie sur l’hymne "Que je t’aime". Lequel sonne sur le coup de 22 heures la fin de la répète d’un tonitruant : "C’est l’heure de la bouffe." Rencontre.
Avant de partir en tournée, vous suivez une préparation physique particulière?
Vous savez, moi, je m’entraîne tous les jours, tournée ou pas. Ce n’est pas une question de prendre des gros muscles, c’est mon hygiène de vie. Le sport, ça défoule, et ça m’enlève l’envie d’aller faire la fête le soir. De toute façon, je ne vais plus dans les clubs. La musique est à chier, on ne peut pas fumer, et comme je suis marié, je ne drague plus. En plus, j’ai arrêté de boire depuis mon "accident de parcours", en 2009.
Pas même un verre de vin au cours d’un bon repas?
Non, et quand je me lève le matin, je me sens beaucoup plus en forme que si j’avais picolé la veille.
Votre première pensée le matin au réveil?
Je me dis que j’ai de la chance d’être là, de voir le soleil ou la pluie et les gens que j’aime. Des choses simples [silence]. Ça m’a beaucoup marqué cette histoire qui m’est arrivée il y a deux ans. D’être passé si près de la mort… Je ne vois plus la vie de la même façon.
Vous semblez être sorti renforcé par cette épreuve…
Oui, physiquement et mentalement. Mais ça m’a pris du temps. Quand je suis sorti de mes trois semaines de coma artificiel, j’ai eu un gros moment de déprime. J’avais perdu ma voix, et c’était le plus dur. Les intubations m’avaient abîmé les cordes vocales. J’ai dû réapprendre à parler, et à chanter. Ça m’a pris six mois. Comment votre voix est revenue? Je me suis rappelé les cours de chant que je prenais quand j’étais môme. J’ai travaillé avec un stylo dans la bouche. Je m’entraînais deux heures par jour. Mais j’étais vraiment déprimé. Ce qui m’a fait du bien, c’est que cette pièce de théâtre, "Le Paradis sur Terre", est tombée à point.
Comment votre voix est revenue?
Je me suis rappelé les cours de chant que je prenais quand j’étais môme. J’ai travaillé avec un stylo dans la bouche. Je m’entraînais deux heures par jour. Mais j’étais vraiment déprimé. Ce qui m’a fait du bien, c’est que cette pièce de théâtre, "Le Paradis sur Terre", est tombée à point.
Jouer dans une pièce de théâtre à 68 ans, c’était un nouveau challenge?
Oui, je n’avais jamais fait de théâtre avant. C’était une expérience formidable. Fin 2013, je vais d’ailleurs repartir avec cette pièce pour une tournée en France.
Dans le coma, je disais : "Papa, viens me chercher, viens me chercher."
Vous aviez déjà eu une expérience au théâtre à l’âge de 7 ans. C’était à Londres, dans Caligula, d’Albert Camus…
Oui, Amanda Sthers, qui est en train d’écrire un livre sur moi, m’a rappelé cet épisode de ma vie. Elle a même retrouvé une photo de moi, j’étais maquillé en petit Noir pour le rôle. Et soixante ans plus tard, je me suis retrouvé sur les planches dans la peau d’un métis dans la pièce de Tennessee Williams. C’est très bizarre, mes souvenirs d’enfance sont effacés de ma mémoire.
C’est lié à l’absence de votre père?
J’ai été obsédé par l’absence de mon père toute ma vie, jusqu’à sa mort. Il m’a abandonné quand j’avais 6 mois. Je ne l’ai pas connu. Sinon dans des moments désagréables. Ça ne m’a pas empêché de pleurer à son enterrement. Ce jour-là, j’étais le seul à avoir fait le déplacement. Quand j’étais dans le coma, on m’a dit que j’avais appelé mon père. Je disais : "Papa, viens me chercher, viens me chercher." Il m’a sans doute transmis sa fibre artistique.
Laeticia m'a dit : "Quand tu ne travailles pas, tu es insupportable."
Parlons de votre tournée, la 181e tournée de votre carrière…
Je n’avais pas compté. Je l’ai lu, ça doit être vrai. Je n’en tire aucune fierté. La première fois que je suis parti en tournée, j’avais 15 ans. J’en ai 68.
Vous avez même commencé plus tôt, quand vous étiez gamin…
Oui, j’étais un enfant de la balle. De 5 à 11 ans, j’ai parcouru l’Europe avec ma tante Hélène Mar, ma cousine Desta et son mari Lee. Je faisais du théâtre, je jouais de la guitare déguisé en Davy Crockett, j’ai même fait de la danse classique de 6 à 14 ans à l’Opéra à raison de sept heures par jour.
Vous attaquez votre tournée par Los Angeles. Pourquoi ce choix?
C’est dans cette ville que j’ai failli mourir. Et c’est ici que les docteurs m’ont sauvé la vie. C’est symbolique pour moi de commencer là où j’ai failli y rester.
Ce sera votre ultime tournée?
Durant ma convalescence, j’ai eu le temps de réfléchir et je me suis dit : "Je ne sais rien faire d’autre que chanter devant un public. Qu’est-ce que je vais me faire chier si je ne fais plus mon métier." Laeticia était d’accord avec moi. Elle m’a dit : "Quand tu ne travailles pas, tu es insupportable." Cette tournée ne sera ni un adieu, ni un au revoir, mais un redémarrage.
Chanter à Londres ou à New York, c’est un sacré défi. Ce sont des pays où votre notoriété reste confidentielle…
Oui, car j’ai rarement chanté en anglais. Outre mon prochain album en français, je travaille sur un disque de duos avec des artistes anglo-saxons, dont Willie Nelson, Paul McCartney, Bon Jovi… J’en ai parlé à Paul la semaine dernière quand nous nous sommes croisés au studio de répétition, il m’a dit : "Good idea! "
Vous avez des projets de films?
Je viens de refuser un rôle dans le prochain Ridley Scott. Le tournage débutait en juillet, or je serai en plein dans ma tournée. C’est dommage, car il s’agissait d’un western, j’aurais adoré jouer dedans.
Musique, cinéma, livre, théâtre… Michel Berger a parfaitement cerné votre hyperactivité avec la chanson "Le Chanteur abandonné" : "Quand sa vie n’est plus mise en scène, ça lui fait peur" …
Il m’avait bien observé, Michel. Jean-Philippe Smet peut s’ennuyer rapidement quand il n’est pas Johnny. Vous savez, je suis Gémeaux, donc je suis deux personnes à la fois. Jean-Philippe le pudique dans la vie et Johnny l’impudique sur scène. Alors des fois ils sont en bagarre tous les deux. Y en a un qui veut rester tranquille, et puis l’autre qui veut bouger.
Votre timidité vous a fait rater des choses dans la vie?
Oh, certainement! J’ai quand même mis quinze ans avant de faire un film avec Patrice Leconte. J’en avais très envie, mais je n’osais pas lui demander, jusqu’à un soir, lors d’un repas un peu arrosé. "L’Homme du train" est le film dont je suis le plus fier.
Et avec les filles?
Je suis plutôt un romantique, pas très dragueur.
Enfin, vous avez quand même failli vous marier avec Anita Pallenberg…
Ça fait partie du mythe. Non, elle m’avait dit pour plaisanter : "Heureusement que tu n’es pas avec moi, parce que je te détruirais." En plus, elle était avec Keith Richards à l’époque, qui était un pote.
Ça doit être rock and roll d’être pote avec Keith Richards?
Quand je l’ai connu en 1965, il était assez sain. Comme Jimi Hendrix d’ailleurs. Quand je l’avais embarqué avec moi en tournée, il ne fumait pas et dormait avec sa guitare, jamais avec une fille. Keith était le plus clean du groupe. Il s’est vite rattrapé… Qu’il soit toujours vivant reste un mystère pour la médecine.
Marguerite Duras, Daniel Rondeau, Christine Angot, beaucoup d’écrivains vous ont interviewé durant votre carrière.
J’aime bien me confier à des gens intelligents, de talent, dotés d’une belle plume. On peut parler d’une fascination réciproque. Moi je n’ai pas le don d’écrire, eux ne savent pas chanter. Mais ils traduisent très bien ma pensée parfois tortueuse.
Françoise Sagan vous avait écrit un texte…
Oui, à ma demande. Françoise était maladivement timide. Quand elle m’a lu son texte, Quelques cris, nous étions au restaurant. Elle avait sa tête presque au-dessous de la table tellement elle n’osait pas me regarder. J’ai lu tous ses livres.
Elle en connaissait un rayon sur la "destroyance" …
Oui, mais on ne s’est jamais défoncés ensemble.
Charles Aznavour se produit en concert aujourd’hui même à Los Angeles …
Je ne pourrai pas aller le voir malheureusement. Aznavour, c’est mon parrain en chanson. J’ai habité deux ans chez lui dans les années soixante. J’avais 16 ans, je venais de partir de chez moi. J’avais toujours ma place à sa droite à table.
C’était l’époque où vous affirmiez que vous étiez "américain de culture française" …
J’essayais de m’inventer un passé que je n’ai pas eu enfant. Mon père m’a abandonné. J’ai été élevé par un Américain, Lee Hallyday, Lee Ketcham de son vrai nom. Dans ma tête, il avait remplacé mon père. J’avais joué le jeu à fond. Et puis, un jour, Charles m’a dit : "Arrête, c’est stupide, tu es français". Il avait raison. Et il m’a offert "Retiens la nuit".
Et maintenant que vous habitez la plupart du temps à Los Angeles, vous vous sentez américain?
J’adore vivre à Los Angeles, car je suis un parfait anonyme dans cette ville. Je peux emmener mes filles à l’école, aller au cinéma et même taper des boeufs dans un club de Santa Fe. Mais je me considère comme Français. D’ailleurs, lorsqu’on m’a proposé le passeport américain, j’ai refusé.
Les 14-15-17 et 18 mai à Montpellier. Le 26 mai à Nancy. Le 5 juin à Sochaux. Les 15-16 et 17 juin au Stade de France (Paris).
Le 22 juin à Lyon. Les 29 et 30 juin à Nice…
Rens. : www.johnnylatournee.com
Eric Mandel, envoyé spécial à Los Angeles - Le Journal du Dimanche
samedi 21 avril 2012
Le rendez-vous a été fixé au CenterStaging, à Burbank, une zone industrielle au nord de Los Angeles. C’est dans ce complexe fréquenté par le gotha du rock que Johnny rode depuis un mois sa prochaine tournée. Elle débutera mardi par un concert exceptionnel dans la cité des Anges pour se terminer le 22 décembre à Marseille. Le taulier arrive en retard, à 18 heures, dans le studio où ses musiciens et techniciens l’attendent pour une répétition.
Tout de noir vêtu, d’humeur joviale, mais "fatigué", il grille une Gitane, ignorant l’interdiction de fumer. Son ami et metteur en scène Bernard Schmitt décrypte l’humeur du patron. "Johnny, je l’ai toujours vu arriver fatigué aux répétitions. Et avant d’entrer en scène, il est mourant. Mais quand il empoigne son micro et se prend un coup de projecteur dans la gueule, il rajeunit de vingt ans." Des propos confirmés durant le filage de son spectacle. Au menu : 24 chansons puisées dans son répertoire pléthorique (environ 1.000 titres).
Le phénix du rock français est bien de retour. En guise de répétition, il livre un véritable concert, dense, carré, abrasif, sans s’économiser ni ménager sa voix pour le grand soir. Parmi l’assistance, un certain Bruce Johnston, membre des mythiques Beach Boys, semblait apprécier la prestation du rockeur français. "Je me retire du business, tu es trop fort", lâche le musicien américain, impressionné par les rugissements du frenchie sur l’hymne "Que je t’aime". Lequel sonne sur le coup de 22 heures la fin de la répète d’un tonitruant : "C’est l’heure de la bouffe." Rencontre.
Avant de partir en tournée, vous suivez une préparation physique particulière?
Vous savez, moi, je m’entraîne tous les jours, tournée ou pas. Ce n’est pas une question de prendre des gros muscles, c’est mon hygiène de vie. Le sport, ça défoule, et ça m’enlève l’envie d’aller faire la fête le soir. De toute façon, je ne vais plus dans les clubs. La musique est à chier, on ne peut pas fumer, et comme je suis marié, je ne drague plus. En plus, j’ai arrêté de boire depuis mon "accident de parcours", en 2009.
Pas même un verre de vin au cours d’un bon repas?
Non, et quand je me lève le matin, je me sens beaucoup plus en forme que si j’avais picolé la veille.
Votre première pensée le matin au réveil?
Je me dis que j’ai de la chance d’être là, de voir le soleil ou la pluie et les gens que j’aime. Des choses simples [silence]. Ça m’a beaucoup marqué cette histoire qui m’est arrivée il y a deux ans. D’être passé si près de la mort… Je ne vois plus la vie de la même façon.
Vous semblez être sorti renforcé par cette épreuve…
Oui, physiquement et mentalement. Mais ça m’a pris du temps. Quand je suis sorti de mes trois semaines de coma artificiel, j’ai eu un gros moment de déprime. J’avais perdu ma voix, et c’était le plus dur. Les intubations m’avaient abîmé les cordes vocales. J’ai dû réapprendre à parler, et à chanter. Ça m’a pris six mois. Comment votre voix est revenue? Je me suis rappelé les cours de chant que je prenais quand j’étais môme. J’ai travaillé avec un stylo dans la bouche. Je m’entraînais deux heures par jour. Mais j’étais vraiment déprimé. Ce qui m’a fait du bien, c’est que cette pièce de théâtre, "Le Paradis sur Terre", est tombée à point.
Comment votre voix est revenue?
Je me suis rappelé les cours de chant que je prenais quand j’étais môme. J’ai travaillé avec un stylo dans la bouche. Je m’entraînais deux heures par jour. Mais j’étais vraiment déprimé. Ce qui m’a fait du bien, c’est que cette pièce de théâtre, "Le Paradis sur Terre", est tombée à point.
Jouer dans une pièce de théâtre à 68 ans, c’était un nouveau challenge?
Oui, je n’avais jamais fait de théâtre avant. C’était une expérience formidable. Fin 2013, je vais d’ailleurs repartir avec cette pièce pour une tournée en France.
Dans le coma, je disais : "Papa, viens me chercher, viens me chercher."
Vous aviez déjà eu une expérience au théâtre à l’âge de 7 ans. C’était à Londres, dans Caligula, d’Albert Camus…
Oui, Amanda Sthers, qui est en train d’écrire un livre sur moi, m’a rappelé cet épisode de ma vie. Elle a même retrouvé une photo de moi, j’étais maquillé en petit Noir pour le rôle. Et soixante ans plus tard, je me suis retrouvé sur les planches dans la peau d’un métis dans la pièce de Tennessee Williams. C’est très bizarre, mes souvenirs d’enfance sont effacés de ma mémoire.
C’est lié à l’absence de votre père?
J’ai été obsédé par l’absence de mon père toute ma vie, jusqu’à sa mort. Il m’a abandonné quand j’avais 6 mois. Je ne l’ai pas connu. Sinon dans des moments désagréables. Ça ne m’a pas empêché de pleurer à son enterrement. Ce jour-là, j’étais le seul à avoir fait le déplacement. Quand j’étais dans le coma, on m’a dit que j’avais appelé mon père. Je disais : "Papa, viens me chercher, viens me chercher." Il m’a sans doute transmis sa fibre artistique.
Laeticia m'a dit : "Quand tu ne travailles pas, tu es insupportable."
Parlons de votre tournée, la 181e tournée de votre carrière…
Je n’avais pas compté. Je l’ai lu, ça doit être vrai. Je n’en tire aucune fierté. La première fois que je suis parti en tournée, j’avais 15 ans. J’en ai 68.
Vous avez même commencé plus tôt, quand vous étiez gamin…
Oui, j’étais un enfant de la balle. De 5 à 11 ans, j’ai parcouru l’Europe avec ma tante Hélène Mar, ma cousine Desta et son mari Lee. Je faisais du théâtre, je jouais de la guitare déguisé en Davy Crockett, j’ai même fait de la danse classique de 6 à 14 ans à l’Opéra à raison de sept heures par jour.
Vous attaquez votre tournée par Los Angeles. Pourquoi ce choix?
C’est dans cette ville que j’ai failli mourir. Et c’est ici que les docteurs m’ont sauvé la vie. C’est symbolique pour moi de commencer là où j’ai failli y rester.
Ce sera votre ultime tournée?
Durant ma convalescence, j’ai eu le temps de réfléchir et je me suis dit : "Je ne sais rien faire d’autre que chanter devant un public. Qu’est-ce que je vais me faire chier si je ne fais plus mon métier." Laeticia était d’accord avec moi. Elle m’a dit : "Quand tu ne travailles pas, tu es insupportable." Cette tournée ne sera ni un adieu, ni un au revoir, mais un redémarrage.
Chanter à Londres ou à New York, c’est un sacré défi. Ce sont des pays où votre notoriété reste confidentielle…
Oui, car j’ai rarement chanté en anglais. Outre mon prochain album en français, je travaille sur un disque de duos avec des artistes anglo-saxons, dont Willie Nelson, Paul McCartney, Bon Jovi… J’en ai parlé à Paul la semaine dernière quand nous nous sommes croisés au studio de répétition, il m’a dit : "Good idea! "
Vous avez des projets de films?
Je viens de refuser un rôle dans le prochain Ridley Scott. Le tournage débutait en juillet, or je serai en plein dans ma tournée. C’est dommage, car il s’agissait d’un western, j’aurais adoré jouer dedans.
Musique, cinéma, livre, théâtre… Michel Berger a parfaitement cerné votre hyperactivité avec la chanson "Le Chanteur abandonné" : "Quand sa vie n’est plus mise en scène, ça lui fait peur" …
Il m’avait bien observé, Michel. Jean-Philippe Smet peut s’ennuyer rapidement quand il n’est pas Johnny. Vous savez, je suis Gémeaux, donc je suis deux personnes à la fois. Jean-Philippe le pudique dans la vie et Johnny l’impudique sur scène. Alors des fois ils sont en bagarre tous les deux. Y en a un qui veut rester tranquille, et puis l’autre qui veut bouger.
Votre timidité vous a fait rater des choses dans la vie?
Oh, certainement! J’ai quand même mis quinze ans avant de faire un film avec Patrice Leconte. J’en avais très envie, mais je n’osais pas lui demander, jusqu’à un soir, lors d’un repas un peu arrosé. "L’Homme du train" est le film dont je suis le plus fier.
Et avec les filles?
Je suis plutôt un romantique, pas très dragueur.
Enfin, vous avez quand même failli vous marier avec Anita Pallenberg…
Ça fait partie du mythe. Non, elle m’avait dit pour plaisanter : "Heureusement que tu n’es pas avec moi, parce que je te détruirais." En plus, elle était avec Keith Richards à l’époque, qui était un pote.
Ça doit être rock and roll d’être pote avec Keith Richards?
Quand je l’ai connu en 1965, il était assez sain. Comme Jimi Hendrix d’ailleurs. Quand je l’avais embarqué avec moi en tournée, il ne fumait pas et dormait avec sa guitare, jamais avec une fille. Keith était le plus clean du groupe. Il s’est vite rattrapé… Qu’il soit toujours vivant reste un mystère pour la médecine.
Marguerite Duras, Daniel Rondeau, Christine Angot, beaucoup d’écrivains vous ont interviewé durant votre carrière.
J’aime bien me confier à des gens intelligents, de talent, dotés d’une belle plume. On peut parler d’une fascination réciproque. Moi je n’ai pas le don d’écrire, eux ne savent pas chanter. Mais ils traduisent très bien ma pensée parfois tortueuse.
Françoise Sagan vous avait écrit un texte…
Oui, à ma demande. Françoise était maladivement timide. Quand elle m’a lu son texte, Quelques cris, nous étions au restaurant. Elle avait sa tête presque au-dessous de la table tellement elle n’osait pas me regarder. J’ai lu tous ses livres.
Elle en connaissait un rayon sur la "destroyance" …
Oui, mais on ne s’est jamais défoncés ensemble.
Charles Aznavour se produit en concert aujourd’hui même à Los Angeles …
Je ne pourrai pas aller le voir malheureusement. Aznavour, c’est mon parrain en chanson. J’ai habité deux ans chez lui dans les années soixante. J’avais 16 ans, je venais de partir de chez moi. J’avais toujours ma place à sa droite à table.
C’était l’époque où vous affirmiez que vous étiez "américain de culture française" …
J’essayais de m’inventer un passé que je n’ai pas eu enfant. Mon père m’a abandonné. J’ai été élevé par un Américain, Lee Hallyday, Lee Ketcham de son vrai nom. Dans ma tête, il avait remplacé mon père. J’avais joué le jeu à fond. Et puis, un jour, Charles m’a dit : "Arrête, c’est stupide, tu es français". Il avait raison. Et il m’a offert "Retiens la nuit".
Et maintenant que vous habitez la plupart du temps à Los Angeles, vous vous sentez américain?
J’adore vivre à Los Angeles, car je suis un parfait anonyme dans cette ville. Je peux emmener mes filles à l’école, aller au cinéma et même taper des boeufs dans un club de Santa Fe. Mais je me considère comme Français. D’ailleurs, lorsqu’on m’a proposé le passeport américain, j’ai refusé.
Les 14-15-17 et 18 mai à Montpellier. Le 26 mai à Nancy. Le 5 juin à Sochaux. Les 15-16 et 17 juin au Stade de France (Paris).
Le 22 juin à Lyon. Les 29 et 30 juin à Nice…
Rens. : www.johnnylatournee.com
Eric Mandel, envoyé spécial à Los Angeles - Le Journal du Dimanche
samedi 21 avril 2012
jojo_75- Messages : 5115
Date d'inscription : 04/02/2008
Localisation : changement d'adressse 17.906251, -62.824545
Re: L'interview du JDD
Jango a écrit:Un duo avec Paul McCartney?!!
Si ça voit vraiment le jour je vais user mes baffles avec!!
"Outre mon prochain album en français, je travaille sur un disque de duos avec des artistes anglo-saxons, dont Willie Nelson, Paul McCartney, Bon Jovi… J’en ai parlé à Paul la semaine dernière quand nous nous sommes croisés au studio de répétition, il m’a dit : "Good idea!"
Je n'y crois pas un seul instant. Ça sent un nouvel enfumage en règle du même type que le rôle que Tarantino devait lui écrire ainsi que les autres projets de cinéma aux USA dont on n'entend plus du tout parler. Pour son disque de duo il aura Céline Dion.
jojo_75- Messages : 5115
Date d'inscription : 04/02/2008
Localisation : changement d'adressse 17.906251, -62.824545
Re: L'interview du JDD
malheureusement , je suis de ton avis , trop de chose dite , pour à la fin pas grand chose .......jojo_75 a écrit:Jango a écrit:Un duo avec Paul McCartney?!!
Si ça voit vraiment le jour je vais user mes baffles avec!!
"Outre mon prochain album en français, je travaille sur un disque de duos avec des artistes anglo-saxons, dont Willie Nelson, Paul McCartney, Bon Jovi… J’en ai parlé à Paul la semaine dernière quand nous nous sommes croisés au studio de répétition, il m’a dit : "Good idea!"
Je n'y crois pas un seul instant. Ça sent un nouvel enfumage en règle du même type que le rôle que Tarantino devait lui écrire ainsi que les autres projets de cinéma aux USA dont on n'entend plus du tout parler. Pour son disque de duo il aura Céline Dion.
guigui- Messages : 645
Date d'inscription : 29/04/2011
Age : 34
Localisation : reims
Re: L'interview du JDD
il faut bien alimenter les journalistes et donner du grain à moudre sur les forums... lol
salentina- Messages : 3134
Date d'inscription : 03/03/2008
L'interview du JDD
Un Duo avec paul je prend à 900%.
Ce disque de Duo il en avais déja parler en 1996 à espèrer que cette fois il le fasse
Ce disque de Duo il en avais déja parler en 1996 à espèrer que cette fois il le fasse
Invité- Invité
Re: L'interview du JDD
sans parler du super groupe avec ringo starr, mick jagger et dave steward !!jojo_75 a écrit:Jango a écrit:Un duo avec Paul McCartney?!!
Si ça voit vraiment le jour je vais user mes baffles avec!!
"Outre mon prochain album en français, je travaille sur un disque de duos avec des artistes anglo-saxons, dont Willie Nelson, Paul McCartney, Bon Jovi… J’en ai parlé à Paul la semaine dernière quand nous nous sommes croisés au studio de répétition, il m’a dit : "Good idea!"
Je n'y crois pas un seul instant. Ça sent un nouvel enfumage en règle du même type que le rôle que Tarantino devait lui écrire ainsi que les autres projets de cinéma aux USA dont on n'entend plus du tout parler. Pour son disque de duo il aura Céline Dion.
Invité- Invité
Re: L'interview du JDD
ca aussi c 'est top !Vous avez des projets de films?
Je viens de refuser un rôle dans le prochain Ridley Scott. Le tournage débutait en juillet, or je serai en plein dans ma tournée. C’est dommage, car il s’agissait d’un western, j’aurais adoré jouer dedans
Invité- Invité
Re: L'interview du JDD
Pour info le prochain projet de Ridley Scott est un polar contemporain et le suivant devrait être la suite de Blade Runner, soit de la science-fiction... Pas de western non plus en vue dans ses projets comme producteur. Souvenez-vous qu'il y a quelques mois c'est Tony Scott qui devait le diriger avec Mickey Rourke. Je crois que Johnny se confie trop vite, par enthousiasme, sur des débuts de commencement d'idées de projets... Mais on l'aime comme ça n'est-ce pas?!
Jango- Messages : 4013
Date d'inscription : 01/02/2011
Age : 40
Localisation : Bruxelles
Re: L'interview du JDD
J'adore le passage sur le génial Keith RICHARDS, c'est prodigieux !
The Titi- Messages : 4644
Date d'inscription : 05/02/2008
Age : 52
Localisation : LA ROCHE SUR YON (85)
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