Johnny Hallyday Le Web
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Le Point

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Le Point Empty Le Point

Message  JPM Mer 1 Mai - 22:28


JPM
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Reclamation, johnny95 et JHJPS aiment ce message

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Message  johnny95 Jeu 2 Mai - 9:40

Article pour les abonnés, dommage...
johnny95
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Le Point Empty Re: Le Point

Message  JPM Jeu 2 Mai - 9:47

Ceux qui ont travaillé avec Johnny Hallyday le répètent : c’est une expérience unique, dont on sort transformé. Pour Sébastien Farran, qui s’était échiné à gérer le groupe NTM, puis la carrière solo de Joey Starr (avec ses problèmes d’argent, de violence, de drogue…), être le manageur du roi de la musique française a été… très rock and roll. Il n’avait jamais travaillé avec un artiste si prolifique : en six ans de collaboration, il l’a accompagné sur cinq tournées et quatre albums. Il a aussi été au cœur de la tempête qui a suivi la mort du chanteur, en décembre 2017, à 74 ans.

Le Point : Quelle relation aviez-vous avec Johnny ?

Sébastien Farran : Il m’a demandé d’être son manageur en mars 2012, j’avais 41 ans. Johnny était une des personnalités lancées par RTL, la radio dirigée par mon grand-père et mon père. Bizarrement, il n’avait jamais vraiment eu de manageur et il cherchait, pour piloter ses affaires, quelqu’un qui avait les mêmes intérêts que les siens. Côté disques, il avait des contrats très respectables car Thierry Chassagne, patron de Warner, était bien intentionné à son égard. Mais les tournées n’étaient pas à son avantage. J’ai tout analysé et renégocié. Après, on est devenus copains. À l’époque, j’avais quelques démons identiques aux siens, notamment l’alcool. On en parlait beaucoup, on buvait ensemble, ou on arrêtait de boire ensemble… Ça a créé une sorte de fraternité entre nous. Malgré notre différence d’âge, on partageait un côté rock and roll, grande gueule… Je passais quinze jours par mois à Los Angeles quand il y était, et je le voyais tout le temps à Paris. J’avais travaillé avec des artistes qui mettaient cinq ans à faire un album parce qu’ils étaient défoncés et, là, c’était comme remporter le premier prix du Loto. Il était si stimulant, ça m’a mis une claque !

Qu’est-ce qui est différent quand on s’occupe de Johnny Hallyday ?

Il était mon aîné de plus de vingt-cinq ans, donc il y a un respect... Il avait beaucoup d’expérience, Johnny, il en imposait, je n’allais pas faire de lui une star. Il n’était pas le roi du business, parce qu’il se fichait du business. Par exemple, au début de la négociation de la tournée des Vieilles Canailles, avec Eddy Mitchell et Jacques Dutronc, j’allais demander un deal à 70/30, car il valait trois fois plus que les deux autres. Il a refusé : « On partage tout, on aura 33 % chacun. » Il était comme ça… Être manageur de Johnny, c’est comme être sélectionneur de l’équipe de France de football. Quand je me faisais contrôler par les flics, ils me laissaient partir.

Quel était le quotidien des Hallyday ?

C’étaient des nomades. Ils avaient tout le temps du monde autour d’eux, pour agrémenter le quotidien de la famille, de manière bienveillante. C’est assez classique des stars. Il s’agissait essentiellement des amis de Laeticia, mais certains sont devenus des amis de Johnny.

Hors de scène, il était parfois un peu éteint…

Johnny était un éternel insatisfait. En concert il avait envie d’être en studio, en studio il avait envie d’être en concert, en concert il avait envie d’être chez lui, chez lui, en concert… Il a connu tant de hauts et de bas, il se mettait souvent en off, s’enfermant dans son bureau pour regarder des films pendant des heures.

Quand avez-vous appris sa maladie ?

Nous sommes partis faire un road trip à moto en septembre 2016. Il avait un check-up en rentrant et, là, il s’est rendu compte qu’il avait un cancer. Il a tout de suite arrêté de fumer alors qu’il fumait deux paquets de clopes par jour. Il avait déjà failli mourir et avait survécu, j’étais optimiste. Il avait toujours peur de la mort, mais ce n’était pas son premier cancer, il pensait qu’il le vaincrait, comme les autres. Laeticia a tout fait pour le sauver, et on y a tous cru, jusqu’au dernier moment. À Los Angeles, les médecins nous ont déclaré qu’il n’y avait plus rien à faire, donc nous avons cherché une deuxième opinion à Paris, quelques mois plus tard. Là, le Pr Khayat nous a annoncé qu’il allait essayer d’autres traitements. La tournée des Vieilles Canailles en province était en phase de montage, il n’était pas question d’annuler. Johnny nous a dit : « Si je ne fais pas cette tournée, je vais crever ! » Laeticia avait peur, mais elle gérait l’aspect médical de manière très carrée. En coulisses, Johnny ne s’attendait pas à ce que ce soit si difficile… Mais il avait une attitude de sportif combattant. Il gérait bien sa maladie. À un moment, il a compris qu’il lui faudrait un tabouret sur scène pour continuer. On a installé un tabouret et, après, ça allait mieux. Le public, ravi, ne s’est rendu compte de rien.

Est-ce qu’il s’est mis en danger ?

Si Laeticia avait senti que la tournée était un danger pour sa santé, elle l’aurait convaincu d’arrêter. Il voulait vivre et elle savait lui faire entendre raison. Aujourd’hui, beaucoup de thérapies autour de la gestion des cancers aident à rester actif. Les médecins recommandent de manger, de penser à autre chose, bref, de vivre ! Aux États-Unis, ils conseillent même de fumer de l’herbe.

Dans quel état d’esprit était-il ?

Johnny supportait les traitements courageusement, sans se plaindre, même quand il avait des douleurs. Il me sortait ses grandes phrases, comme s’il était le Parrain : « Fais gaffe à mes filles », « J’ai peur pour Laeticia », « Ne t’approche pas à 50 mètres de son père »… D’ailleurs, ce dernier n’était pas là. Quand Johnny ne voulait pas voir quelqu’un, on ne le voyait pas.

Qui étaient ses piliers ?

Sa famille : Laeticia et ses filles. Les gens qui travaillaient pour lui : Dada, son coach physique depuis trente ans, présent sur toutes ses tournées, Karl, le chauffeur de Laeticia, qui habitait à la maison, et moi. Les amis qui ont participé à son dernier road trip : Philippe Fatien, Fabrice Le Ruyet, Pierre Billon, Claude Bouillon, Billy, le mari de la productrice Anne Marcassus.

Des vautours rôdaient autour de lui ?

Moins qu’avant sa maladie ! Laeticia a toujours su éloigner les gens malveillants. Mais plus il était malade, moins les fourbes osaient se montrer…

Quelle était l’atmosphère à Marnes- la-Coquette, à la fin ?

Laeticia savait préserver une atmosphère hyper- familiale, même le soir où il est mort. Elle avait invité Jean-François Piège et Hélène Darroze, et ses amis à dîner… C’était très convivial.

Et ses aînés ?

Il a une histoire compliquée avec eux, avant même l’arrivée de leur dernière belle-mère. Être enfant d’une star, ce n’est pas facile. Être enfant de deux stars, ça l’est encore moins. Et Johnny, c’était pas Françoise Dolto ! Ils ont souffert de l’absence de leur père, qui les aimait, mais lui-même avait été abandonné, ce qui explique certains de ses comportements… Il aurait dû régler des choses avant de partir et il ne l’a pas fait.

Vous étiez à ses côtés le jour de sa mort ?

J’ai quitté Marnes-la-Coquette à 20 heures, je regardais un film chez moi quand Jean-François Piège m’a appelé vers 22 heures en m’annonçant que c’était fini, que Laeticia demandait à me voir. Je me suis levé comme un soldat et j’ai travaillé pendant sept jours et sept nuits d’affilée. J’étais à l’Élysée tous les matins à 6 h30 pour organiser les funérailles nationales.

Vous avez eu l’impression de vivre un moment historique ?

Non, je souffrais. Jusqu’à la dernière minute, je ne voulais pas accepter que Johnny puisse mourir, car je voulais continuer de travailler avec lui. Dix jours avant qu’il nous quitte, on parlait de la prochaine tournée. J’ai le sentiment d’une histoire avortée. Je pense très souvent à lui. Le monde a incroyablement changé depuis qu’il est parti : qu’aurait-il pensé des États-Unis ou de la France aujourd’hui, de #MeToo ?

Après l’union dans le deuil, la France s’est déchirée autour du testament…

Certains médias ont eu une attitude criminelle pour tous ceux qui restent, pour tous les enfants. Les successions ne sont jamais simples mais, là, ils ont diabolisé sans limites tout le monde, parce que ça faisait vendre du papier. Même la justice a été complètement influencée par ce cirque. C’était une problématique qui relève de la thérapie familiale, or toute la France avait son mot à dire, sans connaître les détails… De son vivant, Johnny était très angoissé pour Laeticia et les petites, mais je suis persuadé qu’il ne pensait pas avoir déshérité ses aînés. Il est parti à un moment où ce n’était pas clair et son testament n’était pas un débat à table tous les soirs. Personnellement, j’ai appris le contenu de cette succession en même temps que tout le monde.

Vous étiez au cœur de cette tempête médiatique.

J’ai vécu des incarcérations d’artistes, je suis habitué à des situations très compliquées, mais là c’était invivable. En plus, des journalistes ont fabriqué une histoire totalement fausse entre moi et Laeticia… Et je souffrais d’avoir perdu Johnny. J’ai mis trois ans à m’en remettre.

Vous êtes en procédure commerciale avec la société qui vous engageait pour Johnny Hallyday ?

Ma commission sur le dernier album de Johnny et sur lequel j’ai travaillé à 100 % n’a pas été réglée. Dans tous les contrats de management, il y a une « Sunset clause », qui prévoit le versement de commissions après la fin du contrat. Le juge a décidé que j’allais percevoir ces sommes. Je me pourvois en cassation pour clarifier le statut de manageur d’artiste en cas de décès §

JPM
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Message  johnny95 Jeu 2 Mai - 9:51

Merci beaucoup !
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Message  Reclamation Jeu 2 Mai - 11:06

Merci 👍
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Message  Yuna Jeu 2 Mai - 14:59

Article intéressant. Merci.
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Message  Dumbo Jeu 2 Mai - 16:10

Ah bah pour les Vieilles canailles, heureusement que Johnny voulait 33 % chacun, sinon je crois que ce serait encore en négociation Laughing
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