LONG CHRIS 06/01/2024 Rock Paradise (Paris)

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« LONG CHRIS, compte rendu de son miniconcert en rock'n'roll trio improvisé
le 6 janvier 2024 à Rock Paradise (75015) »

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LONG CHRIS,
miniconcert en rock’n’roll trio improvisé
(avec JAKE CALYPSO et FRANKY WANKERS)
le samedi 6 janvier 2024
de 15 h 15 à 15 h 45
à Rock Paradise (42 rue Duranton, 75015) :

“Je suis né dans la rue”, “Voyage au pays des vivants”, “Dégage”, “La génération perdue”, “J’ai crié à la nuit”, “La fille de l’été dernier”, “Cours plus vite Charlie”, “Au pays des aveugles”, “Je me suis lavé les mains dans une eau sale”, “Je n’ai pas voulu croire”, “37e étage”, “Nadine”, “Je te veux”, “Un garçon sur la route”. Pour avoir écrit ces fantastiques textes (et une trentaine d’autres) chantés par son copain de jeunesse Jean-Philippe Smet, Long Chris mérite sa place au panthéon du rock’n’roll français.

Ce premier sam’di aprèm’ de l’an 2024, pour fêter les 89 ans d’Elvis, Long Chris reprend du service. Jean-William Thoury, autre auteur mythique de textes rock en français (pour Bijou, la déesse Marie France, Daniel Sani, etc.), est présent. JWT a conscience de l’importance de ce retour scénique impromptu.

Bon pied, bon œil, le fringant “Cavalier du crépuscule” qu’est Chris interprète en trio dix reprises en anglais. Trente minutes de pur bonheur à l’ancienne. De l’authentique qui vient de là, qui vient des 40s (Hank Williams) et des 50s.

Guitare acoustique en bandoulière, il chante et joue de la cainetwuy, du rock roll, comme si on était dans un bar des États-Unis d’Amérique. La set :

• “Good Rockin’ Tonight” (Elvis Presley).
• “A Mess of Blues” (Elvis Presley).
• “Folsom Prison Blues” (Johnny Cash).
• “Your Cheatin’ Heart” (Hank Williams, Gene Vincent).
• “Move It” (Cliff Richard Et Ses Shadows).
• “Shake, Rattle and Roll” (Bill Haley, Elvis Presley).
• “Travellin’ Light” (Cliff Richard Et Ses Shadows).
• “Hey Good Lookin’” (Hank Williams).
• “That’s Allright” (Arthur Crudup, Elvis Presley).
• “Honky Tonk Blues” (Hank Williams).
• “Let’s Have a Party” (Wanda Jackson, Elvis Presley).

Cet aprèm’ à Rock Paradise, on a devant nous, à moins d’un mètre, un authentique pionner rebelle français de la musique éternelle et électrique (enfin, là, acoustique) du diable.

Aux côtés de Chris : le batteur Franky Wankers (caisse claire) et Jake Calypso (guitare électroacoustique). Juste avant, durant une heure trente, Jake chante vingt-six morceaux d’Elvis (1) piochés entre 1953 et 1975 mais dans le désordre. Il les remanie à sa enthousiaste façon dingofreak roots Memphis blues. En solo, avec sa guitare et son harmonica.

Long Chris est l’un des tout-premiers Français ayant possédé des disques d’Elvis à la fin des années 1950. Il a joué un rôle fondamental dans la culture musicale américaine de Jean-Philippe Smet. En tant qu’ami authentique, sincère, non opportuniste. D’abord dans l’ombre puis quand il a commencé à écrire des textes pour JH.

Il est un vrai de vrai parmi les centaines de personnes ayant côtoyé de très près Johnny Hallyday. Comme Manou Roblin (parolière de huit “Rocks les plus terribles”) en ’64.

Le CD autoproduit “Rock’n’roll” (2) de Long Chris est un magnifique témoignage, spontané et soigné, de ses fiables et solides capacités live lorsqu’il chante du rock’n’roll. Seize minutes, six titres : “Apron Strings”, “A Mess of Blues”, “Trave(l)lin’ Light”, “Hello Josephine” (une partie en anglais, l’autre en français), “Shake, Rattle and Roll”.

Sur un “Cours plus vite Charlie” johnnycashien, Chris asticote de façon amusante les fans de Johnny en inversant les vers du refrain. Il interprète avec des intonations différentes de celles de Johnny ce texte qu’il a écrit. Et pas aux mêmes placements que ceux faits par Johnny en concert ou dans sa version studio de 1968.

Ces sessions studio sont enregistrées en 2013 avec Alexis Mazzoleni, Grégoire Garrigues (guitares, coordination artistique), Andras Mitchell (basse), Simon Elliot (piano), Didier Marty (saxophone) et Fred Kolinski (batterie). Tous ensemble dans la même pièce, en même temps.

En 2016/2017, Long Chris se produit avec les Jingling Spurs : Alexis Mazzoleni (guitare électrique rockab’ 50s), Simon Elliot (clavier), Romain Decoret (basse), Fred Kolinski (batterie). Quatre cadors chevronnés ayant joué avec plein de rockers français (dont Ricky Norton) et internationaux lorsqu’ils se produisent dans l’Hexagone (Joey Greco, Bobbie Clarke, etc.).

Avec eux aussi, Long Chris s’éclate. Il ravive l’esprit de son adolescence en reprenant plein de rocks des plus terribles, ainsi que des ballades, de Gene Vincent, Elvis, Cliff Richard Et Ses Shadows, Ricky Nelson, Hank Williams, Jerry Lee Lewis, Johnny Cash, etc.

Retour à Rock Paradise, en 2024 : après son set, Long Chris discute avec des vieux fans de Johnny (« Ça fait plaisir de te revoir, Chris », lui dit l’un d’eux). Il se fait prendre en photos avec eux à leur demande et avec plaisir. Puis il part à pied du magasin, rue Duranton, sa guitare à la main (dans son étui), pour rentrer chez lui à pied. Tel “Le Cow-Boy Solitaire” libre et indépendant qu’il a été toute sa vie.

Texte & photos du concert :
François Guibert
(17 janvier 2024)



N.B. : mes chansons fav’ des sixties de Chris interprétées par lui-même, c’est “La génération perdue”, “Je vois le jour”, “La ballade de Jesse James”, “Auto-extermination”, “Le cow-boy solitaire”, “Le cavalier du crépuscule”, “Ma guitare et mes bottes”, “Je suis un cavalier solitaire”, “Le train qui part ce soir”, “Billy the Kid”, “Fraulein”, “Peggy O’ Blues”, “Pour nos joies et nos peines”. En fait (hormis “La génération perdue”), tout ce qui est cainetwuy acoustique à guitare luckylukienne made in Paname avec, parfois, de l’harmonica.

(1) : la set du concert spécial Elvis de Jake Calypso solo à Rock Paradise le 6 janvier 2024 de 13 h 50 à 15 h 15, c’est “CC Rider”, “Pocketful of Rainbows”, “Kismet”, “So Glad You’re Mine”, “Mr. Songman”, “I Will Be Home Again”, “My Happiness”, “Big Boss Man” (dédicacé à Patrick Renassia, boss de Rock Paradise), “Little Cabin on the Hill”, “In my Way”, “Blue Moon of Kentucky”, “Got My Mojo Working”, “High Heel Sneakers”, “I’m so Lonesome I Could Cry”, “Tiger Man”, “Tomorrow Night”, “Il’ll Remember You”, “Milky White Way”, “Unchained Melody”, “Baby What You Want Me to Do”, “Up Above My Head”, “Release Me”, “Harbor Lights”, “Steamroller Blues”, “Good Rockin’ Tonight”. Rappel : “Long Tall Sally”.

(2) : le CD “Rock’n’roll” de Long Chris est disponible chez Rock Paradise pour 15 euros + frais de port. Contact : rockparadise@wanadoo.fr

Merci pour ce CR

Après avoir été à l'exposition de johnny je me suis rendu hier chez ce disquaire super rencontre beaucoup d'anecdote...