LA POCHETTE《LA PEUR》(1982) PAR TONY FRANK

La pochette «La Peur», de Johnny Hallyday : «En dix minutes chrono, c’était réglé»

Les chansons du trentième album de Johnny, disparu il y a cinq ans, appartiennent moins à la postérité que sa pochette marquante, très Mad Max. Son responsable, l’éminent photographe Tony Frank, nous raconte sa réalisation, au plus près du «taulier».





«La Peur», trentième album de Johnny Hallyday, sorti en 1982. (DR)

par Patrice Bardot
publié le 2 décembre 2023 à 13h42


Le contexte

«En 1982, j’accompagne Johnny au Touquet pour prendre des photos sur le tournage du clip du titre le Survivant issu de cet album la Peur. J’ai passé trente-neuf ans de ma vie avec lui. À l’époque, le matin je déposais mes enfants au lycée à côté de chez lui, Porte d’Auteuil, et j’allais le rejoindre pour aller à la salle de sport. Lorsque je n’avais rien à faire, je restais toute la journée avec lui. Si je devais aller faire des photos pour Julien Clerc ou Gainsbourg, quand je le quittais, il me demandait déçu : “Mais pourquoi tu t’en vas tu n’es pas bien là ?” Il n’a jamais aimé être seul.»

La demande

«Dans le clip, on voit Johnny à moto au milieu de fumée et d’incendie, habillé comme Mad Max. Le film avec Mel Gibson venait de sortir, c’était la grosse influence du moment. Au départ, comme il faisait de la moto, il était ravi, mais au fur et à mesure de la journée, il y a de plus en plus de vent, les conditions du tournage sont difficiles, il est crevé et il en a ras le bol. Mais, catastrophe, de retour à l’hôtel, son assistant Dodo reçoit un coup de téléphone de la maison de disques qui demande que l’on réalise aussi le plus vite possible la pochette, car l’album va partir en fabrication.»

Le shooting

«J’ai donc fait au plus pressé. Le clip se tournant en extérieur, je n’avais pas d’éclairage. On a été dans ma chambre, un studio improvisé, où il y avait encore un peu de lumière du jour. Le velours bleu dans le fond, c’est le mur. J’ai rajouté une espèce de filtre qui donne ce reflet un peu métallique sur le casque. Johnny est resté habillé comme pour le clip et comme il le sera plus tard pour son spectacle au Palais de Sports où il se battait avec des cascadeurs munis de haches mérovingiennes. Je voulais surtout insister sur son regard et ses yeux d’un bleu très électrique. Hallyday a vite commencé nous engueuler avec Dodo : “J’ai chaud là-dessous, vous m’emmerdez avec votre shooting”. En dix minutes chrono, c’était réglé. Mais quand ensuite, il a vu la photo, il l’a tout de suite validée. Il était quand même très intéressé par ses pochettes.»



https://www.liberation.fr/culture/musique/la-peur-de-johnny-hallyday-en-dix-minutes-chrono-cetait-regle-20231202_32C3XQDV5FBXDI2VEVIGOVFDQA/

6 ans...

C'est pas une grande surprise de découvrir qu'elle a été faite à l'arrache cette photo de pochette

johnny95 a écrit:6 ans...

eh oui, j'aurai dis 4 ans...ça passe trop vite

Pochette en demi-teinte… La photo en elle-même est chouette, mais l'inscription "Hallyday" sur le casque est ridicule ; idem pour le verso, jolie pose, on voit bien le costume et tout, mais pourquoi ces vagues bleues ?

Celle-ci, un peu retravaillée aurait fait l'affaire.

En voici une qui a été réglée en moins de dix secondes chrono

J'adore ce genre d'anecdote sur la réalisation des pochettes

A qui va poster la prochaine ?

Il en reste quelques-unes

Sans critiquer les titres et surtout encore moins l'artiste.

Si demain ça peux aider à penser à autres choses demain...

Toff a écrit:
En voici une qui a été réglée en moins de dix secondes chrono    

Le temps de passer au vert

Oui, par rapport à cette pochette les paroles auraient dû êtres :

Je l'attends, je l'attends, je l'attends, je l'attends,
Je l'attends, je l'attends, je l'attends, je l'attends
Tout le temps, tout le temps,
Tout le temps, chaque instant.
Je l'attends, je l'attends, je l'attends
Ce feu vert
Depuis si longtemps.